En quoi consiste la procédure de destitution contre la Cour ?
La destitution est la méthode établie par la Constitution nationale pour destituer les plus hautes autorités du pays. Il est en charge du Congrès et ne peut atteindre que le président, le vice-président, le chef du cabinet des ministres et les juges de la Cour suprême de justice de la Nation.
La révocation de l'un quelconque des juges de rang inférieur à celui des membres de la plus haute juridiction depuis la réforme constitutionnelle de 1994 relève du Conseil de la magistrature.
Il ne s'agit pas d'un processus judiciaire mais d'un processus de nature politique, de sorte que ses conséquences ne s'appliquent que dans ce domaine.
L'article 60 de la Constitution établit que « son arrêt n'aura d'autre effet que de renvoyer l'inculpé, voire de le déclarer incapable d'exercer aucune fonction honorifique, digne de confiance ou rémunérée dans la Nation ». S'il y en a eu, la responsabilité pénale de l'accusé incombe aux juridictions ordinaires.
Les motifs de destitution peuvent être au nombre de trois.
La « mauvaise exécution de leurs fonctions » est une causalité subjective (politique) c'est pourquoi elle constitue le moyen le plus simple d'obtenir la révocation d'un fonctionnaire.
Le processus commence à la Chambre des députés. Tout fonctionnaire ou citoyen peut présenter une requête en poursuite contre les ministres de la Cour, qui peut ou non être acceptée par la Commission de mise en accusation.
Si elle est jugée recevable, la Commission ouvre une enquête sommaire en prenant les mesures nécessaires, y compris la déclaration de l'accusé. Une fois l'enquête terminée, il est nécessaire d'émettre un avis, qui est approuvé à la majorité simple, pour que la mise en accusation soit engagée ou rejetée.
Pour que la chambre basse devienne accusatrice, il faut les deux tiers des voix. Une fois ce nombre atteint (ce qui nécessite un consensus politique important), la Chambre élit un ou deux députés qui seront chargés de présenter l'accusation devant la Chambre haute, le Sénat, qui est chargé de trancher l'affaire. Pour obtenir la révocation, les voix d'au moins deux tiers des sénateurs présents sont requises.
La première fois en Argentine qu'un tribunal a été mis en accusation, c'était en 1947, à l'initiative de Juan Domingo Perón. A cette occasion, les membres de la plus haute juridiction ont été révoqués pour leur responsabilité dans ce qu'on a appelé « la décennie infâme ».
L'affaire suivante fut au début de la première présidence de Néstor Kirchner, qui provoqua la destitution de 5 des 9 juges du Tribunal de la "majorité automatique" que Carlos Menem avait mis en place : Julio Nazareno, Adolfo Vázquez, Eduardo Moliné O' Connor, Guillermo Lopez et Antonio Boggiano. Trois d'entre eux, Nazareno, López et Vázquez ont démissionné avant la fin du procès et ont ainsi évité leur renvoi.
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