Le général PNP Javier Gallardo a été arrêté après avoir accordé une interview à une chaîne de télévision

Javier Gallardo Mendoza, ancien commandant général de la police nationale, a été arrêté ce mardi en pleine enquête pour de prétendues promotions irrégulières au sein de l'institution, un scandale impliquant l'ancien président Pedro Castillo (2021-2022).

Sur ordre du pouvoir judiciaire, qui a émis dix jours de détention provisoire contre lui, une équipe spéciale de la police a capturé le général alors qu'il terminait une interview sur Willax TV.

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"Je me suis mis debout pour collaborer avec la justice comme je l'ai toujours fait", a-t-il déclaré à la presse, qui l'attendait à l'extérieur du canal de San Borja.

Lundi dernier, les autorités sont intervenues au domicile de l'ex-commandant général dans une opération qui a fait six détenus, dont trois généraux mis en examen dans une affaire de corruption pour avoir prétendument effectué des versements pour promouvoir un grade.

Il s'agit de Manuel Rivera López, qui a été chef de la XIVe région de police macro à Tacna et Moquegua ; Nicasio Zapata Suclupe, ancien chef de la Direction du blanchiment des avoirs de la police ; et Luis Legua Egocheaga, de la Direction du renseignement.

La thèse du procureur indique qu'ils seraient impliqués dans le prétendu versement de jusqu'à 40 000 dollars à quelque neuf généraux pour monter irrégulièrement en grade en 2021, une situation qui aurait eu l'autorisation de Castillo.

A Lima, deux domiciles de l'ancien ministre de la Défense, Walter Ayala, également mis en examen pour la même affaire, ont été perquisitionnés. "Au sujet des promotions, je n'ai pas reçu un seul sol (monnaie péruvienne)", a allégué Ayala devant les journalistes.

Ces pressions auraient été exercées par le secrétaire général du Palais du gouvernement de l'époque, Bruno Pacheco, à la demande de Castillo et du ministre Ayala. Cette plainte a mis cette affaire sous le feu des projecteurs de la presse.

Pour le ministère public, tout a commencé avec la nomination de Gallardo comme général commandant. En échange, il informerait Castillo de toute action liée à ses neveux Fray Vásquez Castillo, Gian Marco Castillo et d'autres personnages autour de lui, comme l'ancien ministre Juan Silva.

Selon la résolution judiciaire qui a ordonné l'arrestation des personnes enquêtées, Gallardo aurait accepté les demandes de l'ancien président, qui lui a donné la liberté de proposer aux officiers qui aspiraient au grade de général.

Le Parquet est certain que l'ancien président, au courant de tout, a cautionné ce stratagème irrégulier. De son côté, Gallardo a assuré qu'il n'avait reçu aucun pot-de-vin. « Catégoriquement, je dois dire que je n'ai reçu d'argent de personne. Pas question", a-t-il déclaré sur Willax TV avant de se rendre disponible.

Il a ajouté que "ce sont des versions, des dictons, de certains collaborateurs ou témoins efficaces".

En juillet dernier, Bruno Pacheco, ancien secrétaire général du bureau présidentiel et proche collaborateur de Castillo, a fait des déclarations qui aujourd'hui, cinq mois plus tard, sont un élément clé du scandale des promotions irrégulières.

Pacheco a parlé d'une liste de dix officiers qui ont payé – selon sa déclaration, publiée par El Comercio – pour être promus en novembre de l'année dernière avec le consentement de Castillo, actuellement en détention provisoire.

L'ancien associé présidentiel a soutenu que cette liste avait été préparée par les neveux de l'ancien président, Fray et Gian Marco, ainsi que par le sous-officier du PNP et membre de l'escorte présidentielle, Jorge Tarrillo Gálvez.

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